L’amour véritable commence là où s’arrête l’attente
		Et si s’aimer vraiment, c’était d’abord apprendre à s’accepter ?
Dans nos relations amoureuses, familiales ou amicales, nous avons souvent cette envie très humaine : être aimé·e, reconnu·e, compris·e. Mais parfois, sans nous en rendre compte, cette envie se transforme en attente, en besoin, voire en exigence.
Et c’est là que la souffrance commence.
Les mots de Lise Bourbeau, dans La puissance de l’acceptation, nous rappellent une chose essentielle : le véritable amour ne cherche pas à obtenir, mais à laisser être. Ni contrôle, ni sacrifice, ni condition. Juste une présence, une confiance, un lien.
L’amour n’est pas une transaction
« Si la personne qui donne de l’affection a la moindre attente, ce n’est pas un don d’amour. »
Cette phrase peut bousculer. Pourtant, elle dit vrai.
Combien de fois aimons-nous en espérant quelque chose en retour ? Un mot, une attention, une reconnaissance ?
Or, le vrai don est libre. Il ne cherche pas de contrepartie. Il se suffit à lui-même.
Et si l’autre ne répond pas ? Cela ne veut pas dire qu’il ne nous aime pas.
Il a juste le droit de dire non. Il a le droit d’être lui-même.
L’amour véritable commence après la passion
Beaucoup de couples se construisent sur une intensité, une fusion, une passion. Mais Lise Bourbeau nous rappelle une vérité subtile :
« Ceux qui veulent vivre un amour véritable sauront que c’est au moment où la passion diminue que l’amour débute vraiment. »
Quand l’illusion retombe, que les projections s’effacent, l’autre apparaît tel qu’il est. Et nous aussi.
C’est à cet instant que commence le vrai lien : celui qui accepte, qui respecte, qui traverse.
Celui qui ne cherche pas à changer l’autre, mais à grandir à ses côtés.
Le bonheur vient de soi, pas de l’autre
Il est tentant de croire qu’un·e partenaire nous rendra heureux. Qu’il ou elle comblera nos manques, soignera nos blessures, nous fera sentir complet·e.
Mais personne ne peut porter cette mission.
« Le bonheur ne peut venir que de l’intérieur de soi. »
En tant que sexothérapeute à Montpellier, je rencontre souvent des patient·es qui s’épuisent à faire plaisir, à se suradapter, à tout donner pour mériter d’être aimé·es. Et pourtant, c’est en revenant à soi, à ses besoins profonds, à ses émotions, que l’amour retrouve sa place.
Être responsable, ce n’est pas tout contrôler
La vraie responsabilité, ce n’est pas prendre sur soi pour tout. C’est assumer ses choix… et laisser les autres assumer les leurs.
Cela demande du courage :
- Ne pas empêcher quelqu’un de faire ses propres erreurs
 - Accepter que l’autre pense, agisse ou ressente différemment
 - Ne pas se sacrifier pour éviter qu’il ou elle souffre
 
C’est aussi cela, aimer sans se perdre.
S’aimer soi-même, un acte radical
Reconnaître l’amour véritable envers soi, c’est se dire :
- J’ai le droit d’être ce que je suis aujourd’hui
 - Je peux me faire plaisir même si je doute de le mériter
 - Je n’ai pas à correspondre à mes propres idéaux pour m’accepter
 - Mes erreurs sont des expériences, pas des fautes
 
C’est un chemin. Parfois long. Mais chaque pas vers cette acceptation douce et lucide permet de relâcher le poids du jugement et de retrouver une sécurité intérieure.
Et avec les autres ?
Aimer l’autre, c’est aussi :
- Lui laisser le droit d’être imparfait, différent, parfois même décevant
 - Guider sans exiger
 - Observer sans juger
 - Faire des demandes sans attendre une réponse obligatoire
 - Se souvenir que l’autre n’est pas là pour remplir nos manques, mais pour partager un chemin
 
L’amour, le vrai, libère. Il n’emprisonne pas. Il n’attend pas que l’autre nous rende heureux.
Il reconnaît que chacun est responsable de son propre bonheur.
En résumé
L’amour véritable ne se mesure pas aux preuves qu’on reçoit, ni à la quantité de plaisir partagé.
Il se révèle dans la liberté d’être soi, dans la confiance en l’autre, dans l’absence d’attente et de jugement.
Accepter, ce n’est pas se résigner.
C’est choisir de regarder la réalité avec le cœur plutôt qu’avec le contrôle.
Et parfois, cela commence par une question simple :
Qu’est-ce que je cherche à obtenir en aimant ? Et si je choisissais simplement d’être ?
En tant que sexothérapeute à Montpellier, j’accompagne des personnes qui souhaitent mieux se comprendre, améliorer leurs relations et retrouver une liberté intérieure. L’un des outils puissants que j’utilise s’inspire des travaux de Lise Bourbeau, auteure de Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même.
